Chapitre VII - L'Archange

2132, Munich

Un chaos incomparable, un carnage, un enfer. Tels étaient les mots que les journalistes répétaient en boucle devant leurs caméras, alors que le monde entier apprenait la nouvelle. Munich, la fière métropole Allemande, sévèrement bombardée. Un déluge de feu c’était abattu sur la ville, tuant sans distinction, réduisant en ruines même les plus solides bâtiments. La terreur c’était terminé depuis plusieurs heures et déjà les services de secours affluaient de partout, tentant de sauver ceux qui pouvaient encore l’être, la pluie venant laver le sang qui souillait la ville de mille blessures.
Au milieu de ce chaos deux enfants traînaient, debout devant une ruine qui avait été leur maison. Le plus grand de deux devait avoir à peine une dizaine d’années, alors que le plus petit avait au mieux cinq ans. Et malgré leur jeune âge ils semblaient faire preuve d’une maturité peu commune, celle qui acquière par nécessiter de survive.

« Pourquoi ? Pourquoi ont-ils du mourir ? »

Le petit ce tourna vers l’autre enfant qui semblait au bord des larmes, le regardant avec colère comme si c’était de sa faute

« Papa et maman n’ont pas eu le temps de sortir. Et si je ne t’avais pas trouver à temps… »
« C’EST INJUSTE ! »

Le plus petit s’écroula sur le sol, incapable de retenir ses larmes plus longtemps. Personne ne semblait lui prêter attention, hormis l’autre gosse qui le saisit et le remit debout, suivit d’une tape derrière la tête.

« Tu dois arrêter de pleurer maintenant. Je m’occuperais de toi »
« Tu me le promet grand frère ? »
« Oui Diante, je te le promet »


2143, Berlin

Il était là, debout, le regard vide et les membres tremblant. Devant lui un homme gisait, mort. Une profonde coupure au niveau de la gorge avait eu raison de lui, son sang coulant encore sur le sol. Derrière lui, trois autres hommes eux aussi étaient morts, serrant encore leurs armes de poing, les yeux marqués par la surprise et la terreur.

« Ca va Diante ? »

Le garçon ce tourna vers son grand frère. Maintenant âgé de 20 bonnes années son aîné avait pris une carrure d’apparence normale, mais qui cachait bien sa dangerosité. Trois des quatre hommes venaient d’ailleurs de l’apprendre à leurs dépend. Mais ce n’était pas par lui qu’avait été tuer le dernier homme, mais par Diante. Il avait déjà vu son frère tuer, mais c’était sa première victime, la toute première personne à qui il ôtait la vie. Et il n’avait que 15 ans.

« Tu n’avais pas d’autre choix. »

Mais ce n’était pas ce qui l’inquiétait. Il c’était souvent demander ce qu’on ressentait dans ses moments, et toutes les réponses n’avaient été qu’une succession de description horrible : une culpabilité écrasante, un remord insoutenable, et un dégoût de soi-même. Et pourtant…il ne ressentait rien de tout cela. Juste, de la joie et de l’excitation. Il le sentait au plus profond de lui-même, cela le rendait profondément heureux. Il ne rejetait ce qu’il avait fait, il s’en glorifiait, il jubilait. Et dire que des hommes payaient pour qu’on en tue d’autre…le monde était beaucoup plus simple qu’il n’y semblait.


2149, Hambourg

Un coup violent dans l’estomac et Diante ce retrouva plaquer contre le mur, s’écrasant littéralement contre celui-ci. Dans ces quartiers tombant en ruine ce n’étaient pas les planques qui manquaient, à condition de savoir ce défendre bien entendu. Dans un coin de la pièce étaient posées des liasses de billets, représentant une petite fortune. Et en face de lui, son frère qui semblait fou de rage, au point en tout cas de le plaquer contre le mur.

« De quoi tu te plains grand frère ? Tu disais qu’on devait gagner notre vie non ? »

La seule réponse fut un violent coup de poing qui l’envoya voler quelques mètres plus loin, renversant la table où était posée l’argent.

« Et ta vie Diante, tu la gagne en prenant celle des autres ? »

Le futur impérial ce releva difficilement. Le coup qu’il avait reçu l’avait salement amocher, le goût du sang pénétrant dans sa bouche. Mais plus important que cela, une rage monta en lui, une colère entièrement diriger vers son aîné.

« ET ALORS ? A quoi ont servis toutes ses heures d’entraînement ? »
« Je ne t’ai pas enseigner tout cela pour que tu t’amuse à tuer. »
« Ca te va bien de dire ça. Tu tuait des gens alors que j’était encore un gosse »
« Mais je ne l’ai jamais fait par plaisir ! Seulement pour nous défendre »

Diante s’approcha de l’armoire posée sur le côté, brisant le cadenas d’un coup sec, fouillant rapidement à l’intérieur avant s’en sortir ce qu’il cherchait : deux desert eagle et une immense épée qu’il agita en direction de son frère.

« ET CA ? Quel genre de frère pense tu être après m’avoir enseigner comment forger cette arme et comment m’en servir ? Avoue le simplement : tu es jaloux car j’ai finit par te dépasser Michael »

Michael ne broncha pas, regardant simplement la scène avec un mélange de tristesse et d’ennui. Les paroles ne semblaient pas avoir de l’effet sur lui.

« Si c’est ce que tu pense, prouve le moi »

Diante hésita quelques secondes, observant tour à tour son épée et son frère. Puis il chargea d’un coup brusque, hurlant, faisant traîner son épée sur le sol pour écouter le bruit du fer contre la pierre. Levant son arme vers son frère celui-ci réagit enfin : rapide comme l’éclair il sortis un katana encore dans son fourreau, le mettant entre lui et la lame qui s’arrêta net à son contact. Avant que son cadet ait eu le temps de réagir Michael avait dégainé son épée, tenant toujours celle de son frère à l’écart grâce au fourreau désormais vide. Voyant le danger arriver Diante leva sa lame, l’utilisant pour contrer le coup de katana qui lui était destiné…réalisant trop tard son erreur. Le fourreau fut utilisé comme une arme, le frappant au visage violement, l’assommant à moitié. Sa rêverie fut cependant rapidement interrompue : un instant avait été suffisant à son frère pour lui planter son arme dans le ventre, le sang commencent déjà à couler. D’un coup sec Michael retira la lame, Diante s’écroulant dans son propre sang, incapable de bouger.

« Tu pourra te relever dans une dizaine d’heures. N’essaye pas de bouger et tu aura simplement une cicatrice »
« Mi…chael. Co…mment… ? »

L’aîné s’agenouilla devant le corps quasi-inerte de son frère. Aucune compassion ne venant s’inscrire sur son visage, aucune joie, aucune rage. Pas même une pointe de tristesse.

« Le jour où tu te battra pour une vraie cause, alors tu comprendra. En attendant tout ce que je t’ai enseigné ne te servira à rien »

Le temps semblait s’écouler au ralentis dans l’ancienne église, désormais occupée par des cadavres et 3 personnes immobiles. Lucrétia ce tenait toujours derrière Diante, assimilant progressivement l’information. Frères…c’est deux là étaient frères. Pourquoi ? Pourquoi lui avait t’il caché une telle information ? Comment avait t’il put prendre un air aussi dégager en parlant de ce contact qui ce révélait être en réalité son aîné ? Mais au fond, beaucoup de choses s’éclairaient maintenant quand à sa connaissance de cette personne. Son seul regret était peut-être d’avoir été assez aveugle pour ne pas voir la ressemblance physique qui désormais lui sautait aux yeux.

« Tu ferais mieux de partir »

Diante n’avait plus du tout l’air de plaisanter, son ton étant devenu beaucoup plus sérieux et froid, comme si il ce préparait à ce battre. Quelques minutes auparavant il luttait avec le sourire face à des gardes, mais maintenant qu’il était face à son frère son visage c’était durcit, et il semblait plus inquiet qu’avant. Pourtant, leur but n’était il pas de trouver cette personne ? De plus demander de l’aide ?

« Qu’est-ce que tu veux dire ? »
« Je veut dire qu’il n’est pas le temps pour les répétition. Casse toi, ça va devenir dangereux »

Ses yeux allaient alternativement d’elle à Michael. Celui-ci n’avait toujours pas bougé, les regardant de sa position surélevée, son visage tellement fermé que ça en était presque inquiétant. Il n’avait pas fait un geste pour aller vers son frère, malgré le fait qu’ils ne ce soient pas revus depuis maintenant 10 longues années. Tenant son arme changée dans le fourreau il semblait attendre, patient, incapable de ressentir le moindre doute ou la moindre peur.

« Tu me gêne dans mon travail Diante. Dégage de là »
« Te gêné ? Si je n’avais pas été là… »
« Alors tout ces gens n’auraient pas eu besoin de mourir. Décidément tu reste le même, tu fonce tête baisser sans anticiper plus de 2 secondes à l'avance les conséquences »

Malheureusement, au vu du nombre impressionnant de cadavres qui jonchaient le sol, on ne pouvait lui donner que raison. Diante ce raidit sur le coup de l’accusation, raffermissant sa poigne sur ses deux armes, semblant ajuster son angle de tir.

« Mais je doute qu’un esprit familiale te pousse jusqu’ici. Qu’est-ce que tu me veux ? »

Diante commença à ouvrir la bouche mais il n’eu pas le temps de commencer sa phrase : la scientifique était passée devant lui, parlant à sa place.

« Nous avons besoin de vous pour une affaire d’exorcisme »

Il n’eut qu’un léger haussement de sourcils, comme si il trouvait la question étrange, le genre de réaction qu’aurait eu une personne rationnelle si on lui avait dit cela. Puis il souffla un grand coup, un petit sourire passant puis disparaissant presque aussitôt sur son visage, son regard exprimant désormais une sorte de pitié, celle qu’on a pour les personnes qui ne comprennent rien à la situation.

« Lucrétia Crescent. Cette affaire ne vous regarde pas »
« Bien sur que si elle me regarde ! Il s’agit de mon… »
« Vous pensez vraiment que Diante a voulut me retrouver pour cela ? Vous êtes naïve »

Il eu une détonation derrière elle : le chasseur de prime avait fait feu, ses armes commencent à cracher une volée de balle vers l’archange qui ce contenta de lever son arme, la faisant tournoyer pour stopper les tirs. Sa vitesse était plus qu’impressionnante, jamais elle n’avait vu quelqu’un manier une arme blanche avec une telle rapidité. Enfin, après plusieurs secondes, un bruit sourd ce fit entendre : les deux chargeurs vides venaient de tomber sur le sol.

« Merde »
« POURQUOI ? Pourquoi tu lui tires dessus ? »
« Je t’ai dit de dégager de là. C’est une affaire entre moi et mon frère. »

Son ajouter un mot il bondit, son épée à la main, sautant vers Michael en levant son arme. Au dernier moment celui-ci esquiva le coup, ce tourna pour laisser la lame s’enfoncer dans le sol avec un horrible fracas. Une demie seconde plus tard, et il avait placé son katana sous la gorge de son cadet, la lame venant presque au contact. Un seul mouvement maladroit, et Diante ce retrouvait décapité.

« Quelle hargne. Tu m’en veut toujours de ce qui est arrivé il y a 6 ans ? »
« C’est de ta faute. » répliqua Diante, sa voix tremblant sous le coup de la colère
« Je ne suis pas responsable de ce qui est arrivé à cette gamine »
« FERME LA ! Je t’interdis de parler d’elle comme cela ! Tu aurais dut être là ! Si tu n’avais pas fait ce choix de vie alors… »

Michael baissa le regard, semblant réfléchir à ce que son cadet venait de dire. Retirant lentement son épée il recula un peu, ce mettant en garde sous le regard surpris de Diante.

« Dans ce cas essaye de te venger. Tu es un soldat maintenant non ? Montre moi comment tu as progresser »

Cela lui rappelait des souvenirs, mais aujourd’hui cela allait ce dérouler différemment. Il n’était plus le même, et il était devenu plus fort que son frère. Oui, c’était certain.

Arrachant son épée au sol il contempla son frère pendant un long moment, observant la situation, évitant de commettre les mêmes erreurs que la dernière fois. La situation aura put durer longtemps si le calme de son frère n’était pas venu à bout de sa maigre patiente. Attaquant de face il fit virevolter son épée, portant un coup d’escot qu’il évita simplement en ce baissant. Diante c’était préparer à ce coup, abaissant sa lame d’un coup vers le corps de son frère…qui interposant sa lame en la mettant derrière son dos avant de ce dégager d’un coup sec. Le combat commença à prendre de la vitesse, le chasseur de prime faisant tournoyer son épée de plus en plus vite, rentrant dans une rage contrôlée qu’il avait appris lorsqu’il était encore un membre du RAA*, ses coups augmentant en précision et en vitesse à chaque coups. Et pourtant…son adversaire ne semblait pas être inquiet. Ce contentant d’esquiver, ou de parer dans le pire des cas, il ce contentait de défendre, ne bougeant jamais plus que nécessaire, semblant avoir une parfaite maîtrise de la situation, conservant son corps dans un équilibre parfait.

« Je m’attendais à mieux »

La phrase fit mouche. Diante leva son arme pour porter une attaque de toute ses forces, mais l’attaque fut parée sans la moindre difficulté. Un très léger déclic, et l’archange fit un bond sur le côté, évitant de peu une balle qui lui était destinée. Le chasseur de primes avait sournoisement sortis un petit Beretta d’un revers de son vêtement.
Michael ce releva, regardant son cadet avec un profond dégoût. La scientifique elle-même fut choquée par l’attitude de l’ex-impérial. C’était un combat au corps à corps ! Et même sur le front, ce genre de technique lâche était très peu toléré. Diante voulait t’il donc gagner à ce point ?

« Tu en es réduit à ça ? »

L’aura de Michael changea d’un coup. Auparavant calme, elle commença à ce déchaîner. Même Lucrétia qui n’était pas un soldat pouvait le sentir : un vent très désagréable, qui la fit frissonner de peur.
Inconscient du danger, Diante changea à nouveau, son épée dans la main droite et son Beretta dans l’autre. Echangeant plusieurs passa d’arme et son adversaire il releva son arme…erreur fatale. En un éclair l’aîné lui saisit le bras, un horrible craquement ce faisant entendre presque aussitôt, le bras de l’ex-impérial ce pliant désormais entre le poignet et le coude. Ne lui laissant pas une seconde, l’archange donna un violent coup de pied dans sa rotule droite, le bruit qui suivit laissant penser sans aucun doute possible qu’elle aussi venait de ce briser. Diante tomba à terre en hurlant de douleur, le corps secouer de tremblements incontrôlables. La scientifique s’avança, mais elle avait à peine fait quelques pas qu’un objet tranchant lui frôla le bras avant d’aller ce planter dans un des bancs en bois derrière elle, un peu de sang giclant.

« Gabriel…Michael. Qu’est-ce que… »
« Docteur Crescent, je vous conseil de ne pas vous approcher »

Son expression était véritablement terrifiante : aucune émotion n’était visible sur son visage, un véritable androïde. Profitant d’un instant de relâchement Diante ce releva d’un coup, envoyant son poing en direction de l’archange…qui l’arrêta d’un coup sec sans même ce retourner. Un seconde plus tard, un éclair brillant sortis de sa manche, allant ce planter au beau milieu de la main du chasseur de prime : un autre poignard. D’un mouvement brusque il remonta sa jambe, frappant la mâchoire avec son genou, envoyant Diante de nouveau au tapis, KO.

« Tiens toi tranquille »

Elle en tremblait. Cet homme avait réussit à coller Diante, un excellent soldat, au tapis. Sans même le regarder il lui avait transpercé la main, et avec une facilité incroyable il l’avait mis au tapis. Michael n’avait pas une légende surfaite, bien au contraire.

« Vous devriez l’emmener à l’hôpital »

Rangeant ses armes, l’archange fit un bond vers la porte enfoncer, commencent à ce déplacer vers la sortie, jusqu’à ce qu’elle essaye de l’arrêter en hurlant

« Attendez ! Vous devez nous aider ! »
« Vraiment ? Ce sont vos affaires, pas les miennes »

Sans attendre la moindre réplique il sortis de la salle, disparaissant dans la nuit, laissant Lucrétia seule au milieu des ruines. C’était fini, son seul espoir, la seule personne qui aurait put les aider, était partie.

Paris, la capitale de France, réduite en incroyable champ de bataille où des milliers de soldats s’affrontaient dans une sanglante boucherie. Au milieu de ces ruines, chaque point devenait une bonne position défendable, et Seras en était bien heureuse. Un assaut ennemi l’avait coupée du reste des KRAZ, la laissant seul avec son arme, jusqu’à ce qu’un petit groupe d’éclaireur tombe sur elle. Ce retranchant aussi bien qu’elle le pouvait, la situation n’était vraiment pas fameuse, d’autant que ses munitions s’épuisaient rapidement et que ses ennemis étaient bien plus expérimentés qu’elle. Serrant son arme entre ses mains, elle ce tenait prêt à affronter son premier clonage, avec l’anxiété qu’on ressent toujours avant sa première mort. Sortant à découvert elle fit face à ses ennemis…qui ne la regardait plus. Levant à son tour les yeux, elle vit un avion passer au dessus d’eux.
Puis un bruit strident, comme si on projetait un objet à pleine vitesse vers eux, et ce fut l’apocalypse. Quelques mètres devant elle, un nuage de braise brûla vif ceux qui lui tirait dessus quelques secondes auparavant, le déplacement d’air la projetant en arrière pendant plusieurs mètres, retombant lourdement sur le sol. Les vitres autour d’elle explosèrent en des millions de débris qui s’abattirent sur le sol, certains allant ce planter sur toute la surface de son corps. Ils avaient pris l’explosion de plein fouet

Le silence, un silence de mort, plus lourd de sens que tout les cris ou les bruit de bataille. Elle n’étendait plus rien, ne sentait plus rien, ce demandant si elle était encore vivante ou si elle avait finalement succomber à l’horreur qui s’était abattue sur eux. Elle tenta de ce relever avec les maigres forces qui lui restaient, mais son corps fut presque aussi rejeter sur le sol, comme si une main invisible la plaquait par terre. Soudain elle pris conscience de la douleur, émergeant de la surprise qui lui avait fait oublier jusqu’à ses propres blessures. De nombreux morceaux de verres étaient plantés sur son torse, le sang s’échappant de ses plaies. Mais plus grave encore, elle ce rendit compte que dans sa chute elle s’était empalée sur une barre en fer, le maigre reste d’un panneau, celle-ci lui traversant le corps de part en part au dessous de son épaule.
Elle n’avait pas besoin de grandes compétences médicales pour savoir que son état était grave et que sans soins rapides elle allait y passer. Tentant d’aller à l’aide, ses muscles refusèrent de lui obéir, mais de toute façon il était improbable que quelqu’un soit venu.

Elle resta là un temps qui lui semblait être une éternité, sentant son sang couler par terre. Puis un bruit atteint ses oreilles, un sons des plus étranges : des applaudissements. Quelqu’un était entrain d’applaudir, comme si il assistait à un spectacle des plus amusant, quelque chose qui parvenait à le distraire. Quelques secondes plus tard un homme apparu, sa cape rouge traînant sur le sol, ses yeux rouges brillants à travers la fumée qui s’échappait de l’impact. Morgoth inspectait la zone. Paniquée à l’idée qu’il la trouve elle tenta de faire le mort, mais ses blessures lui arrachèrent un cri de douleur qui l’attira jusqu’à elle.

« Et bien. Qu’est-ce que nous avons là ? »

Elle devait vraiment être dans un sale état, car même lui eu une grimace en voyant l’ampleur des blessures.

« Avec une telle proximité, ta puce mémoire a dut griller. Désoler, mais il semblerais que ce soit la fin du chemin pour toi »

Ses yeux battirent lentement, comme si elle intégrait petit à petit l’information. Après l’avoir regarder une dernière fois, le démon ce leva, avant de s’arrêter net, interpellé par un geste de son binôme. Malgré ses blessures, celle-ci avançait lentement sa main vers son arme, crachant du sang à chaque nouveau mouvement. Enfin, après un effort qui semblait interminable elle parvint enfin à l’atteindre, remontant lentement le canon.

« Qu’est-ce que tu comptes faire avec ça ? Me tuer dans un dernier sursaut ? »

Ignorant la remarque elle continua de lever le canon, faisait des efforts insurmontables pour arriver à son objectif. Enfin le coup parti, frôlant la joue du démon…suivit presque aussitôt par un hurlement de douleur. Ce retournant l’ex-général vit un soldat ennemis ce tenant le ventre, son Famas X-1 encore dans la main. Aussitôt le démon dégaina son arme, faisait feu en plein cœur de l’homme qui s’effondra dans un dernier hurlement de douleur.

« En…plein…dans le…mille »

Il ce retourna vers elle, la regardant avec intensité, comme si c’était la première fois qu’il l’as voyais, comme si la Seras qu’il connaissait avait laisser place à un autre être, une personne différentes.

« Seras…victoria ? »

Il avait du mal à croire à la volonté que venait d’avoir la jeune fille. Malgré ses blessures, en dépit de la certitude de la mort, elle avait utilisée ses dernières forces pour abattre un ennemi qui le menaçait. Bien peut d’être humain étaient capable d’une telle chose…non, en réalité quasiment personne n’en était capable. Cette gosse avait une volonté de vivre plus fort que tout ce qu’il avait vu jusqu’à maintenant. Une volonté de vivre alliée à un esprit de fer. Maintenant qu’il l’a voyait sous cet angle, ses réticences à combattre et à tuer semblaient bien loin.

*Cette fille…peut-être qu’elle pourrait être…*

S’agenouillant à côté d’elle, il approcha son visage du sien, ses yeux rouges plongeant dans les siens.

« Veut tu vivre ? »

Elle ne sursauta même pas en entendant la question, ses yeux commencent à ce voiler.

« Je ne peut pas te garantir que le chemin sera facile, mais veut tu l’emprunter avec moi Seras Victoria ? »

Il tendit la main, comme pour l’emmener avec lui. Après quelques secondes d’hésitation elle mis sa mains dans la sienne, provoquant un sourire presque fou de la part du démon.

« Magnifique. Seras Victoria un grand destin d’attend »

Mais ses paroles devenaient de plus en plus lointaine à fur et à mesure qu’il les prononçait. Plongeant dans l’inconscience, elle n’étendait plus rien ne ressentait aucune douleur, dans un état de calme absolu sa tête ce vida totalement. Au loin elle vit une lumière, lumière qui au fur et à mesure ce fit plus précise, plus distincte.

« On est enfin réveiller ? »

Elle sursauta, ce relevant d’un coup sec. Elle était assise sur un lit d’hôpital, un homme était assis sur une chaise en face d’elle, les murs étaient vides de toute décoration, le seul meuble de la pièce était une petite table sur laquelle était posé un repas chaud et un pichet d’eau.

« Alors comment va notre survivante ? »

Elle dévisagea l’homme. Celui-ci tournait une blouse typique des médecins, un badge était accroché à celle-ci. Quand à l’homme en lui-même…elle aurait été bien incapable de le classer dans une catégorie. Son visage était vide de tout expression, hormis peut-être un peu de curiosité lorsqu’il la regarda.
Prenant soudain conscience de son état elle constata que toutes ses blessures avaient disparue : ses plaies étaient déjà cicatrisée, et l’énorme trou en dessous de l’épaule n’était désormais plus qu’une poignée de points de suture.

« Qu’est-ce qui c’est passé ? »
« Votre binôme vous a amener ici après avoir stabilisé votre état. Vous lui devez une fière chandelle, à lui et à votre volonté de vivre. »

Il avait fait ça ?

« Et où sommes nous ? »
« Dans ce que l’ex-général nomme sa "base secrète" »

Cela faisait plusieurs jours qu’elle était là, coincée dans cet endroit froid et humide, s’occupant comme elle pouvait. Elle avait réclamée à retourner sur le front dès son premier jour, mais les gardes l’avaient refoulée sans la moindre douceur, lui disant que son binôme voulait qu’elle reste sur place. Moralité, elle passait son temps au stand de tir afin de ne pas perdre la main, et sans doute la raison. Jamais elle n’aurait imaginée que Morgoth possède une telle installation, surtout après qu’il ait perdu son grade de général. Mais apparemment il savait ce débrouiller pour trouver de l’argent en quantité assez importante.
Cependant cela était loin de la rassurer, surtout vu l’état mental de la majorité des personnes qu’elle croisait. Il devait ce passer des choses pas très saines ici pour qu’il ait besoin de les cacher. Evacuant ces idées de son esprit elle vida son chargeur sur la tête du mannequin.

« Joli tir »

Elle ce retourna, tombant nez à nez avec son binôme, celui-ci la dominant de toute sa hauteur, ses yeux rouges pétillant de plaisir. Elle ne l’avait même pas sentis approcher.

« Je vois que tu t’es bien rétablie »
« Oui…mais j’aimerais bien retourner sur le front maintenant »
« Ce n’est pas encore possible »
« Pourquoi ? Et qu’est-ce que c’est que cette endroit ? Qu’est-ce que vous y faites ? Est-ce que l’Etat-Major est au courant »
« Ca fait beaucoup de questions. Tu ne trouves pas ? »

Lui tourna le dos il sortis de la pièce, celle-ci comprenant qu’elle devait le suivre. Passant à travers un nombre impressionnant de couloir, ils finirent pas arriver devant une porte hermétiquement fermée que l’impérial ouvrir avec son badge. A peine avait elle fait un pas dans la nouvelle pièce qu’elle s’arrête, pétrifiée par ce qu’elle voyait. La pièce avait la taille d’une cathédrale, des personnes en blouse blanche avec des protections sur le visage allant à droite à gauche, des gardes en épaisses armures rouges postés sur le côté, des centaines de formules compliquées ou de textes en langues inconnue étant accrochés sur les murs, de nombreuses machines à l’aspect particulièrement désagréable fonctionnant d’un bout à l’autre de l’immense pièce. Dès leur arrivée, un homme en noir s’avança vers le démon.

« Monsieur »
« Ah, Dimitri. Vous avez finis je suppose »
« Bien entendu, veillez me suivre »

Faisant signe à Seras de les suivre, ils s’enfoncèrent encore un peu plus dans l’immense salle, passant parmi les nombreux projet en cour, le démon s’arrêtant de temps en temps pour demander l’avancement du travail. Apparemment il connaissait tout ce qui était en cour, et aimais garder le contrôle sur ce qui ce passait chez lui. Passant une des portes sur le côté ils pénétrèrent dans une pièce plus petit, dans laquelle étaient disposer deux objets : un sabre laser et une statue en or.

« Vous avez finalement réussit à les réparer ? »
« Ca n’as pas été facile »

L’impérial s’avança vers le sabre laser, le faisant tourner entre ses mains, l’allumant puis l’éteignant à plusieurs reprises. Apparemment celui-ci devait représenter quelque chose pour lui, car ce simple mouvement le fit sourire.

« Sabre laser remis par l’Empereur LoloAsren lui-même au chef de sa garde »

A l’évidence le simple fait de rappeler qu’il avait été chef de la garde du palais suffisait à flatter son orgueil démesuré. Mais Seras n’y faisait déjà plus attention, son regard ce portant sur la statue posée à côté. Elle représentait un bélier, un bélier entièrement couvert d’or.

« C’est quoi cette statue ? »
« Une statue ? Sache que ceci est une armure d'or, une des meilleures armures jamais produite par l’homme »

Ca une armure ? Elle avait du mal à y croire. L’impérial approcha sa main de l’armure, celle-ci ce mettant à briller comme si elle reflétait le soleil. Posant sa main dessus, le démon la retira aussitôt : la chair de sa main avait été brûlée. Les armures d’or ne répondaient qu’à un seul maître, et elles ne ce laissait pas abuser par l’apparence physique. Grimacent de rage, Morgoth ce tourna vers son binôme.

« Va m’attendre à l’extérieur Seras je n’en aurais pas pour longtemps »

Dès qu’elle fut sortis, l’impérial ce tourna vers l’homme qui transpirait à grosse gouttes

« Je suis désoler. Je ne comprends pas où nous avons… »
« Alors trouvez où vous vous êtes planté. Mais une chance pour vous, je ne suis pas venu pour cela »

Son regard passa à travers la petite fenêtre, de laquelle on pouvait voir Seras qui attendais, faisait les cent pas devant la porte.

« Cette gamine ? »
« Oui. Je compte tester sur elle l’expérience 666 »
« La 666 ?! Mais vous n’y pensez pas, les 34 autres cas ont tous succombés ! Sauf si vous comptez baisser le niveau… »
« Hors de question. Je suis certain qu’elle réussira. Cette fille n’est pas n’importe qui. Faites préparer la salle »
« Très bien »

Quelques minutes plus tard, le démon sortis de la pièce, son regard plongeant dans les yeux de son binôme comme si il essayait d’évaluer ses capacités encore une fois. Puis il pris un ton grave, faisant bien sentir toute l’importance du moment.

« Seras. Tu te rappel quand je t’ai demander si tu voulais vivre ou mourir ? »
« Oui »
« Avec aussi peu de force tu ne pourra jamais vivre. Cependant je ne peux pas te forcer, ce choix n’appartient qu’à toi. Veut tu plus de puissance, assez pour allez au bout de tes objectifs »

La jeune fille le regarda d’un air étonner, ce demandant ce qui pouvait bien ce cacher derrière ses paroles. Elle avait toujours du mal à lui faire confiance, quoi de plus naturel après ce qu’elle avait vu ? Mais pourtant, il semblait honnête dans ses paroles, et quelque chose lui murmurait qu’il disait la vérité.

« Oui »
« Magnifique. Suit moi »

Repassant à travers la grande salle, il l’as conduisit jusqu’à une pièce beaucoup plus petite, sans fenêtre, faite entièrement de pierre. A la lumière de l’extérieur, on pouvait voir que le sol était irrégulier, comme si quelqu’un avait tenté de le creuser avec ses mains. Il y régnait une sorte d’atmosphère de folie et de mort, comme si il avaient pénétrer dans une des tristement célèbres chambres à gaz du 20° siècle, ce qui était tout sauf rassurant.

« Qu’est-ce que c’est que cet endroit ? »
« Tourne toi »
« Pardon ? »
« Tourne toi »

Hésitant, elle finit par lui tourner le dos, fermant les yeux par peur de ce qui allait arriver. Derrière elle, son binôme s’était mis à murmurer des paroles incompréhensibles, parlant dans une langue qu’elle n’avait encore jamais. Son doigt ce posa sur sa nuque, traçant une série de lignes imaginaires, avant de poser la totalité de sa main.
Aussitôt une horrible douleur l’envahis, ses forces la quittant sur le coup. Tombant à genoux, le sol fut remplis de sa sueurs, de grosses gouttes dégoulinant de son visage. Serrant les dents pour résister à la douleur, son corps ce mis à trembler de ton son long, la jeune fille s’écroulant par terre. Elle ce tourna dans tout les sens, la respirant haletante, les ongles raclant le sol.
A moitié inconscience, elle sentis son binôme sortir de la salle en riant, avant de fermer le verrou la porte derrière lui, plongeant la salle dans l’obscurité totale.

Cela faisait deux jours, très précisément 48 heures, que l’expérience N° 666 avait démarrée. Le démon avait eu le temps de retourner sur le front, laissant traîner la rumeur du décès de son binôme parmi les KRAZ et autres personnes qui avaient eu des contacts avec elle. D’ailleurs sa mort n’était peut-être pas qu’une rumeur. Le soir du deuxième jour il était reparti secrètement vers sa base à l’abri des regards indiscrets, débarquant en fracas au milieu de l’agitation qui régnait comme d’habitude, trouvant rapidement le responsable de l’expérience.

« Alors ? Vous avez respecté mes ordres ? »
« Bien entendu. Suivez moi »

La peur était une arme toujours aussi efficace. Et dire qu’il n’avait fallu que quelques exécutions publiques au sein de sa base pour s’assurer que ses consignes soient respectées.
Suivant l’homme au travers le dédale de couloirs, ceux-ci finirent par arriver devant la même porte en fer que l’autre jour. Le verrou n’avait pas été touché depuis deux jours, et les cris qu’il avait quittés s’étaient désormais tue, renforçant encore un peu plus l’odeur de mort qui régnait autour de la sinistre pièce.

« Ouvrez la porte »

Sans aucune hésitation le serviteur déverrouilla la porte et l’ouvris, un souffle d’air malsaine s’échappant de la pièce. Entrant, il commença à regarder l’espace désormais éclairé par la lumière extérieure, trouvant enfin ce qu’il cherchait. Un objet, un tas de vêtement en boule était disposé au fond de la pièce. Non…une personne, pas un objet, bien qu’elle ait plus l’apparence.
La jeune fille, car s’en était une, semblait morte. Ses yeux étaient grand ouverts, et ne réagissaient pas à la lumière. Son visage était figé, un mince filer de bave séché tombant de sa bouche, ses doigts crispés enfoncés dans la chair de ses mains. De nouveau raclements d’ongle étaient apparus sur le sol, rendu évidence quand on voyait que les doigts de la jeune fille étaient en sang au niveau des ongles.
S’agenouillant devant elle, l’homme mis deux doigts sur sa carotide. Attendant quelques secondes il ce releva, ce tournant vers l’impériale, le visage marquant une certaine surprise.

« C’est incroyable…elle est toujours vivante. 48 heures d’isolement, sans manger n’y boire, après avoir subit votre marque… »
« Je vous l’avais dit professeur. Il ne s’agit pas de n’importe qui »

L’impérial s’approcha à son tour de Seras, tachant de déceler une étincelle de vie dans ses yeux. Si son corps était toujours vivant, son esprit lui semblait avoir été totalement brisé.

« Je n’ai pas grand-chose à faire d’une coquille vide »

Ce retournant, il commença à sortir, son pied devenant d’un coup beaucoup plus lourd. Une main était venu l’accrocher, celle de Seras. La jeune femme avait repris connaissance, et avait agripper la botte de l’ex-général, ses yeux remplis de larme.

« Pourquoi ? Pourquoi m’avais vous fait subir cela ? »

Souriant, Morgoth ce pencha vers elle, relevant sa tête avec la main. Apparemment il éprouvait un immense plaisir avec ce qu’il voyait. Un signe de la main plus tard et l’homme dehors sortis de la pièce, les laissant seul.

« C’était ton choix. Tu ne peut en vouloir qu’à toi-même »
« Non ! Vous m’avez trompé ! »
« Vraiment ? Pourtant je t’avais prévenu »

Un garde arriva, tenant un paquet entre les mains. Après un signe de tête de son employeur il apporta le paquet, révélant deux épées. Souriant de plus belle, le démon pris l’une d’entre elle, projetant l’autre vers son binôme d’un coup de pied qui contempla l’arme avec étonnement.

« Il est temps de tester les résultats de l’expérience »
« QUOI ?! »

Pour seule réponse, son binôme fendit l’air avec son arme, du sang giclant du bras de la jeune fille qui poussa un petit hurlement de douleur. Relevant les yeux, elle put le voir : un appétit de sang dans les yeux de l’ex-général. Jamais il n’avait autant eu des yeux de démon. Le combat allait être sans pitié, et surtout sans aucune trace d’égalité. Relevant son arme avec ses faibles forces, elle ce prépara au combat, tremblant autant par peur que par faiblesse physique.
Vif et rapide, le français passa à l’attaque, sa lame déviée in extrémiste par l’épée de Seras arracha une partie de la chair, éclaboussant le sol de sang. Reculant, la jeune recrue ce remis en garde, mais le démon ne lui laissa pas le temps d’en faire plus. Un coup sec, et la jeune fille s’écroula, l’impérial lui saisissant le poignet qui tenait l’arme, un craquement plus tard faisant comprendre qu’il venait de lui casser le poignet. Désormais sans aucune gêne, il envoya sa lame vers le visage de sa malheureuse adversaire, l’épée crevant les yeux de Seras qui s’écroula en hurlant, désormais aveugle.

« Quelle déception »

Ne voyant plus rien, n’entendant plus rien à cause de la douleur, Seras était de nouveau replongée dans l’univers dont on venait de la sortir. Elle allait mourir, sans même savoir pourquoi, sans même avoir put lutter. Des images défilaient devant ses yeux, tous ses rêves qui allaient disparaître en même temps qu’elle.
Puis quelque chose ce produisit, l’atmosphère changeant sans qu’elle puisse dire comment. La douleur s’était changée en voix, et l’obscurité en lumière. Quelqu’un lui parlais, l’encourageant à ce laisser allez, qu’elle pouvait vivre et même vaincre si seulement elle faisait confiance à cette petite voix. N’ayant pas une seconde d’hésitation, Seras accepta intérieurement. Même si elle devait vendre son âme au diable, elle refusait de mourir ici.
Aussitôt elle sentis ses plaies guérir, une chaleur de braise l’entourant. Sentant qu’elle le pouvait, elle ouvrit les yeux, ceux-ci avaient été réparer. En face d’elle, son binôme semblait aux anges en la regardant.

« Seras…tu es enfin devenu quelqu’un »

30 Novembre 2157, 21h33


Debout au milieu de la pièce, le démon observait son œuvre, et il l’a trouvais magnifique. Non, mieux que magnifique, grandiose. Les changements, pourtant aléatoires, avaient donnés un excellent résultat. Ses yeux bleus avaient virer au rouge sang, la même couleur que les siens, mais avec encore plus de folie et d’envie de tuer. Ses dents étaient devenues de crocs, idéal pour déchiqueter la chair froide ou encore chaude. Ses ongles s’étaient largement agrandis, atteignant désormais 4 bons centimètres, leur couleur noire montrant qu’ils étaient devenus beaucoup plus résistants…des véritables griffes.
Mais plus magnifique que tout, son esprit avait totalement changé. La Seras timide et hésitante avait totalement disparue. Non pas que son esprit a été totalement détruit ou bloquer, comme son hôte, mais une face beaucoup plus sombre et violente de sa personnalité avait pris le dessus sur tout le reste. Désormais, la jeune fille abordait un sourire fou, comme si elle ce réjouissait d’avance du massacre à venir.

Soudain, elle ce tourna vers l’homme en noir, celui qui était venu avec Morgoth constater le résultat de l’expérience. Elle fonça sur lui sans crier garde, l’homme ce mettant à hurler avant même qu’elle ne commence à le toucher. Arriver devant lui, sa mains s’enfonça profondément dans son torse, en ressortant violement avec une gerbe de sang. L’opération ce répéta plusieurs fois, l’homme appelant le démon à l’aide au fur et a mesure qu’il ce faisait dépecer comme un vulgaire quartier de viande. Après une bonne minute elle le laissa enfin tomber par terre, mais le scientifique n’était déjà plus qu’un cadavre depuis un petit moment déjà, son visage encore marquer par l’horreur et la douleur semblant amuser beaucoup Seras…qui le faisait tourner dans sa mains.
Le démon, quand à lui, semblait littéralement aux anges, regardant le massacre avec beaucoup de plaisir.

« Intéressant. Très intéressant »

Entendant sa voix, la succube ce retourna vers lui, son visage s’illuminant d’un nouveau sourire qui aurait flanquer la chair de poule à n’importe qui. Fonçant sur lui tête baisser, elle arrêta net le coup d’épée que son binôme lui destinait. Cassant la lame d’un coup sec, elle ce jeta sur Morgoth, sa main lui traversant la poitrine, avant de ressortir d’un coup sec. Leva son autre main pour frapper, le démon l’arrêta d’un coup sec, lui déboîtant l’épaule avant de la projeter d’un coup de pied à l’autre bout de la pièce. Ce relevant presque aussitôt elle remis son épaule en place sans le moindre signe trahissant une quelconque douleur, avant de ce jeter à nouveau sur son binôme. La série de coups repartis de plus belle, prenant rapidement de l’intensité, la capacité de régénération de Morgoth faisant face à la rage et l’absence de douleur de Seras.
Ca n’avait plus rien d’un combat entre soldat, ou même entre être humains. Les deux adversaires s’infligeaient et recevaient les pires blessures en souriants, semblant prendre plus de plaisir dans ce combat que tout ce qu’ils avaient vécu jusque là. Le sang coulait des innombrables blessures qu’ils s’infligeaient mutuellement, le sang et la chair venant ce mêler aux dalles de pierre froid. Ce n’était plus un combat d’être humain, c’était une bataille entre démons.
Recevant un coup de "griffe " qui lui balafra le visage, emportant une partie de son œil gauche, le démon enfonça sa mains dans le torse de Seras, perforant son cœur, laissant la jeune fille d’écrouler sans même un hurlement. Restant pencher au dessus du corps, Morgoth attendait, certains que l’ultime épreuve de son expérience porterais ses fruits…ce qui ce réalisa. D’un coup sec Seras ce releva, sa blessure totalement guérie, arrachant une partie du torse du démon qui recula en souriant à pleine dent. Le corps couvert de sang, des parties entières de chair non encore régénérés lui manquant, il continuait cependant à sourire, peut-être même de plus en plus.

« Magnifique. ABSOLUMENT MAGNIFIQUE ! »

Sans attendre la suite, Seras ce jeta sur lui…repoussée à l’autre bout de la pièce par un coup de pied. Retentant le coup, le résultat fut le même : un violent coup qui l’envoya voler jusqu’au mur au fond de la salle. Quelque chose avait changer dans l’atmosphère : celle-ci était devenu plus pesante, plus sombre et lourde qu’elle ne l’était déjà. Une aura noire semblait ce dégager de son binôme qui avait fermer les yeux, sa tête tournée vers elle. Lentement il les rouvrit, la fixant de ses yeux totalement rouges.
Ce calmant, la succube recula, comme si elle était tombée sur quelque chose qui était capable de lui faire peur.

« Elle est calmée ? »

Une bande de personnes en blouse blanches et de soldats en armures rouges ce tenaient sur le pas de la porte, regardant la scène avec prudence.
Réfléchissant à la question, le démon ce tourna vers son binôme : elle ce regardait désormais avec méfiance, mais l’idée de l’attaquer semblait avoir disparue de son esprit.

« Je l’emmène avec moi. Faites préparer ma navette »
« Pardon ?! Mais monsieur… »
« Seras... »

Une demi-seconde plus tard, et la tête de l’homme vola à travers la pièce, tranchée net par la succube. Aussitôt le groupe éclaboussé de sang recula, la jeune fille les regardant avec son regard meurtrier.
Souriant à pleine dent, le démon regarda son binôme avec fierté pour la première fois depuis qu’il l’a connaissait. Il venait d’avoir un nouveau jouet très intéressant : une bête puissante et très obéissante.

Un hôpital, Munich, 27 Novembre 2157


« POURQUOI ? »

La phrase fut suivit de prêt par un claquement sec qui laissa une marque rouge et chaude sur la joue de l’homme qui venait de ce prendre la baffe. Impassible malgré la force du coup qui lui avait fait tourner la tête, ses yeux allèrent vers la jeune femme à côté de lui. Celle-ci avait le visage livide, tremblant de rage à un tel point qu’elle avait du agripper la rambarde du lit avec ses mains pour les empêcher de trembler.
Diante était sortis de sa convalescence que depuis quelques heures, et pourtant elle était déjà là. Michael l’avais vraiment mis dans un sale état : un bras et une rotule cassés, la mâchoire déboîtée, et enfin la main droite transpercée. Son frère avait été impitoyable avec lui…ce qui le don de l’énerver. Mais actuellement, toute sa colère semblait disparue, comme absorbée par la scientifique qui lui envoya une nouvelle claque en pleine joue. Elle semblait au bord de la crise de nerf, semblant ce retenir à grande peine d’étrangler le chasseur de prime.

« C’ETAIT NOTRE SEUL ESPOIR ! »
« Je sais »
« Pourquoi l’as-tu attaqué ? POURQUOI ?! »

Diante serra les poings, baissant la tête. Il avait redouté que cette question arrive, et malgré tous ses efforts il ne put s’empêcher de revivre la scène.

Debout sous la pluie, il regardait un corps posé par terre, celui d’une jeune femme blonde et très belle. A côté, un tas de cendre froide qui ne provenait d’aucun incendie. Ses larmes ce mêlant à la pluie qui tombait, les mêmes mots tournaient en boucle dans sa tête, les mots prononcée par ce qui allait devenir ce tas de cendre il y a quelques minutes à peine.

« Es-tu le frère cadet de Michael Cry ? »

Son esprit était comme brouiller, ces mots ce mêlant à des souvenirs plus ou moins récents : le combat qu’il venait de livrer, tout les bon moments qu’il avait passer avec cette fille, sa rencontre avec elle, le dernier moment où il avait vu son frère.
Soudain il brisa de silence, hurlant de rage autant que de douleur. Tombant à genoux son poing commença à frapper le sol qui ce brisait au fur et a mesure que le sang provenant de la main serrée venait l’éclabousser. Pourquoi ? Pourquoi son frère avait t’il choisit cette voie ? Pourquoi ne l’avait t’il pas prévenu ? Pourquoi n’était t’il pas là alors que ce qui venait de ce passer était de sa faute ? Sa faute…tout était la faute de son frère ! A cet instant, toute sa tristesse se changea en haine, une haine profonde et tenace envers son frère. Un jour il ce vengerais de ce qu’il lui avait fait subir. Un jour il le tuerait

Revenant à la réalité Diante releva la tête vers la scientifique qui semblait ce contrôler un peu mieux. Soufflant un grand coup il pris sa décision.

« Ca ne te regarde pas. Tout comme ton histoire ne me regarde plus. Votre argent est dans la doublure de mon manteau professeur Crescent. Prenez-le, notre contrat est rompu. »


Munich, 7 Décembre 2157

Depuis que Diante et elle-même s’étaient séparés, elle n’avait cessée de rechercher Michael par ses propres moyens. Même si les chances étaient faibles, elle espérait pouvoir le convaincre de l’aider avec le départ de son frère. Mais ses informations étaient faibles, très faibles, et elle semblait ce dresser contre un mur. Les deux frères avaient vécu autrefois à Munich, alors qu’ils étaient encore enfants, mais apparemment l’administration avait perdu leur trace lorsqu’ils s’étaient enfuis de l’orphelinat dans lequel ils avaient été placés. Depuis ce jour, ils étaient considérés comme morts, n’ayant pas refait surface depuis ce jour.

« Vérifiez encore ! Vous êtes certain de ne rien avoir ? »
« Pour la dixième fois : oui. Je n’ai personne de ce nom là dans mon registre »

La réponse sonnait toujours pareil où qu’elle allait. Toujours la même réponse, et toujours le même désespoir qui l’envahissait. Sortant de la salle, elle ce remit à marcher jusqu’au prochain point de renseignement. L’argent qu’elle avait repris à Diante lui suffisait pour survivre, mais l’hivers ce montrait particulièrement rude. De plus, les nausées dues à sa grossesse ne faisait qu’empirer, rendant ce travail très difficile et fatiguant pour elle.

« Excusez moi »

Elle ce retourna vers l’homme qui venait de l’interpeller. Il devait avoir la trentaine, laissant voir une musculature assez importante, une cicatrice lui traversant le visage au niveau de la joue.

« Vous recherchez Michael Cry ? »
« Vous le connaissez ? Vous savez où je peut le trouver ? »
« Je l’ai déjà croiser. J’ignore pour le moment où il est, mais je connais un endroit qui pourrait vous renseigner. Suivez moi »

Hochant la tête d’un air entendu la scientifique suivit l’homme, marchant en sa compagnie un petit moment. Au bout de plusieurs minutes de marche ils finirent par arriver devant un bâtiment à l’allure délabrée, ressemblant un peu à celui où Diante était installer à Munich.

« C’est là ? »
« Oui professeur Crescent. »

Peu être le froid avait t’il diminuer sa capacité à réagir, ou l’espoir lui avait fait donner trop de confiance à l’homme. Quoi qu’il en soit, lorsqu’elle bondit en arrière pour saisir son arme, l’homme avait déjà dégainé la sienne et fait feu. Aussitôt elle sentie un courant électrique lui parcourir le corps, ses forces l’abandonnant rapidement.

*Un électrocuteur ?*

Sombrant dans l’inconscience, elle n’entendait plus rien, ne ressentait plus rien. Dans cet état sans pareil elle ce trouvait seule au milieu des ténèbres, seule et extrêmement petite et faible. Apercevant au loin le dos d’un homme portant un manteau rouge elle tendit la main vers lui, mais il s’éloignait plus vite qu’elle ne pouvait le rattraper. Puis les ténèbres dans lesquelles elle était prirent forme, devenant une silhouette sombre et menaçante, la fixant de ses yeux rouges sang avec avidité.

« C’est l’heure de ce réveiller »

Tout ses sens lui revinrent d’un coup : la lumière éblouissante dans ses yeux, l’odeur nauséabonde, le goût du sang dans sa bouche, le bruit assourdissant qui résonnait dans ses oreilles, la douleur au niveau de sa joue. Relevant la tête elle vit l’homme qu’elle avait rencontrer devant elle, le visage indéchiffrable. La pièce autour d’elle était sombre et mal éclairée, les stores baissées l’empêchant de ce situer au niveau du lieu ou même du temps. Essayant de bouger elle réalisa que ses mains et ses pieds avaient été attacher à la chaise sur laquelle elle était assise.
Se posant devant elle, l’homme pris un visage qui ce voulait rassurant voir même amical, si cela avait été possible dans une telle situation.

« Avant toute chose, sachez que je suis quelqu’un de raisonnable, et que je n’aime pas faire du mal aux autres. Répondez simplement et tout ira bien »

Il semblait presque sincère lorsqu’il prononçait ses mots. Mais cela n’avait rien de rassurant, même si il ne l’avait pas encore tué.

« Je sais que vous voyagez avec Diante Cry. Où est-il ? »
« Je ne sais pas. Nous nous sommes séparés. »

Lui tourna le dos, l’homme ce passa les mains sur le visage, comme si il regrettait ce qu’il entendait. Ce retournant vers elle, il semblait presque triste.

« Il existe un autre stade. Vous ne voudriez quand même pas me forcer à y arriver n’est-ce pas ? Où est-il ? »
« Je n’en sait rien »
« Où est-il ? »
« Je-n’en-sait-rien »

Baissant la tête, l’homme ce dirigea vers une des armoires au fond de la pièce, revenant quelques secondes plus tard avec une matraque électrique qu’il activa

« Vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même »

Une salle sombre et mal éclairée, un sol de bois sur lequel le sang et la poussière venaient ce mêler, un homme dormant sur une chaise. C’est tout ce qu’elle pouvait voir à l’heure actuelle, le seul décor qu’elle contemplait depuis hier. Du moins, ce qu’elle pensait être hier. La notion de temps elle-même avait totalement disparue de son univers actuel…elle était totalement coupée du monde extérieur, comme si cette simple pièce était elle-même un autre univers dans lequel elle aurait été jetée. Sa jambe cassée ne lui faisait même plus mal, de même que l’odeur du sang coaguler dans ses cheveux de la dérangeait plus. Avant elle aurait craqué depuis bien longtemps et pour quelque chose qui aurait put sembler bien plus important. Mais aujourd’hui elle n’était plus le même personne qu’autrefois, juste quelqu’un qui refusait de parler. Au fond d’elle-même elle savait que Diante poursuivrait leur but, malgré ce qu’il avait dit. Pour une raison qu’elle n’aurait put elle-même expliquer, elle lui faisait entièrement confiance, et préférais largement mourir ici que de gâcher les faibles chances qu’il lui restait.

Baillant un bon coup, l’homme ce releva, allant vers elle avec une mine fatiguée mais déterminée.

« Vous avez eu le temps de réfléchir ? »
« Oui »
« Bien. Et votre réponse ? »

Relevant la tête, elle lui cracha à la figure. Après quelques secondes, le temps de ce remettre de sa surprise, l’homme lui envoyant une nouvelle décharge d’électricité dans le corps. Son corps tremblant de douleur s’effondra sur lui-même, la sueur perlant son front venant ce mêler à la gerbe de sang qui sortis de sa bouche.
Lui redressant la tête avec une grande claque l’homme la regarda fixement dans les yeux, semblant perdre patience plus que jamais.

« Bon, finis de jouer, j’ai assez perdu mon temps. Dites moi où il est, où je vous tue »

Le corps de la scientifique ce remis à trembler, non pas de douleur cette fois, mais de rire. Agitée d’un rire incontrôlable, le genre de rire qu’on peut avoir dans les situations désespérées, la jeune femme le regarda avec moquerie.

« Ne me prenez pas pour une idiote. Si vous pouviez me tuer vous l’auriez déjà fait »

L’homme parus tout d’abord surpris, avant de sourire à son tour. Malgré ce qu’elle avait endurer, cette fille conservait suffisamment d’esprit pour réfléchir de manière cohérente. Pas étonnant que son employeur la veille vivante.

« En effet, les ordres sont de vous gardez en vie. Cependant… »

Sortant de sa poche un petit Beretta 92-SD il pointa la canon sur le front de Lucrétia, son sourire s’étant transformé en rictus méprisant.

« Cependant il semblerais que vous ayez réussit à vous enfuir malgré mes efforts. Désoler professeur, mais vous ne me laissez pas le choix. Cependant rassurez vous, je prendrais bien soins de votre corps avant de m’en débarrasser »

Avant d’avoir eu le temps de ce préparer, avant même d’avoir eu le temps de comprendre que l’heure avait sonner pour elle, Lucrétia entendit le coup partir, ayant tout juste le temps de fermer les yeux devant la mort.
Le sang gicla jusqu’à elle, l’arrosant d’une flaque encore chaude. Les secondes parurent être des heures, attendant presque avoir désespoir que la mort accepte de l’emporte. Mais rien…elle semblant toujours en vie. Peut-être que c’était cela la véritable mort.

« ARG…espèce de… »

Rouvrant les yeux aussi vite qu’elle les avait fermer, elle compris soudain pourquoi tout avait sembler si normal. L’homme devant elle avait lâché son arme, sa main sur le torse laissant le sang couler entre ses doigts. Vu les dégâts, l’arme qui avait été utilisée contre lui devait être d’assez gros calibre. Sans prêter la moindre attention à elle, l’homme ce retourna, semblant regarder quelqu’un qu’elle ne pouvait voir de là où elle ce trouvait.

« Toi…comment est-ce que tu… »
« Allons Enrich, tu sais que je connais toutes tes cachettes »

Tenant son arme encore fumante Diante était là, son petit sourire insouciant sur le visage, regardant son adversaire avec ce qui aurait put ressembler à de la moquerie. Jetant un coup d’œil vers elle, il n’eut pas plus de réaction que cela, lui parlant comme si il l’avait tout simplement croiser dans la rue.

« Tiens, Lucrétia. Ton nouveau look ne te va pas du tout »

La dernière réplique avait fait Enrich qui fonça sur son adversaire en hurlant de rage, son poing volant vers Diante. Laissant tomber son arme celui-ci l’arrêta d’un coup, son pied balayant le sol, faisant tomber son adversaire. Relevant le pied très haut, il l’abatis de toutes ses forces sur la gorge de son ennemi dont le corps ce souleva d’un coup avant de retomber son le sol, inerte et mort.
Ramassant son arme, le chasseur de prime alla vers Lucrétia, la détachant tout en parlant.

« Désoler du retard »
« Diante…comment est-ce que tu ? »
« Je ne pouvait pas te laisser tout seul. Et surtout, je ne pouvais pas laisser une telle somme d’argent partir comme cela »

L’aidant à ce remettre debout, il conservait sur le visage son petit sourire désinvolte. La scientifique marcha quelques pas avant de s’effondrer, la douleur devenant insupportable. Ce tenant le ventre, elle sombra de nouveau dans l’inconscience.

Quelque part dans Paris, 10 Décembre 2157


La guerre avait réduit peut à peut la ville lumière en cendre fumantes, les plus puissants buildings s’écroulant comme des châteaux de cartes devant la furie des belligérants. Si cela était une perte culturelle incroyable, cette situation avait au moins deux avantages : offrir des positions facilement défendables, et surtout il était facile de disparaître au milieu de ces ruines sans que personne ne s’en aperçoive.
Emergeant de la nuit, deux personnes marchaient tranquillement au milieu des décombres, n’hésitant pas sur leur route. Le premier était un homme, la démarche droite, sa cape rouge traînant sur le sol. Un sabre laser portant l’emblème de LoloAsren accroché à sa ceinture, tenant dans la main un petit bout de papier sur lequel étaient marqués des coordonnées qu’il avait mémorisées par cœur avant de venir. La deuxième était une femme, ou plutôt sur jeune fille si on ce fiait à l’âge qu’elle faisait. Pourtant elle ressemblait assez peut à un être humain par son physique et surtout par son comportement. Semblant incapable de s’exprimer autrement que par des grognements, on aurait dit une bête sauvage et dangereuse. Le seul point commun était leurs yeux : des yeux avec une pupille de la couleur sang brillant dans la nuit, des yeux qu’on aurait dit démoniaque.

Arrivant devant un vieille maison, deux hommes en noir s’approchérent d’eux. L’homme n’eut pas la moindre réaction, comme si il s’était attendu à trouver deux personnes non militaires au milieu de la zone de combat de la guerre.

« Qu’est-ce que vous faites là ? C’est une zone priver, alors dégagez ! »
« Seras ? »

L’homme avait à peine eu besoin de prononcer le nom, presque avec douceur, que la personne qui le suivait ce mis en action. Fonçant sur le premier garde elle l’envoya à terre d’un coup d’épaule, lui cassa la mâchoire au passage. Le deuxième garde sortis son arme de sa poche, mais bien trop tard : la succube lui perfora le torse avec son bras laissant le malheureux agoniser dans son propre sang. Ce retournant vers le premier homme qui tenta de s’enfuir elle le rattrapa bien vite, lui brisa la nuque d’un coup sec.
Souriant, Morgoth s’avança vers l’ancienne porte en bois de la maison, entendant un bruis agiter derrière comme si quelqu’un essayais de ce barricader. Aucun doute, il était belle et bien là où on lui avait indiquer. Enfonçant la porte d’un coup de pied rageur, il put voir au milieu de la poussière la silhouette d’un homme qui de toute évidence tentait de s’enfuir. Souriant de plus belle il marcha lentement, savourant la peur qu’il pouvait sentir grandir à chaque claquement de ses bottes sur le sol. Après quelques secondes de marche il ce retrouva de nouveau devant l’homme apeurer, coincer dans une pièce sans issue dans laquelle était disposée deux chaises et une table.

« Reeve…tu as l’ai anxieux. Pourquoi t’es tu sauvé en me voyant ? »

Sans attendre de réponse le démon s’assis devant la table, faisant face à Reeve Tuesti, l’ami de son hôte et l’ancien espion de l’Empire. Pénétrant dans la pièce, Seras ce posa à côté de lui, son visage respirant encore la folie et l’envie de meurtre. Pourtant, l’impérial continua à parler d’une voix douce et calme, comme si tout cela n’était qu’une heureuse rencontre entre des amis qui ne s’étaient pas vu depuis longtemps.

« Je t’en prie, assit toi. J’ai toujours apprécier ta compagnie »

Suant à grande goutte l’ex-espion cherchait désespérément une issue, son regard allant vers la porte derrière Morgoth, comme si il voulait évaluer ses chances de l’atteindre sans être tué.

« Attention, tu pourrais devenir impolie. Tu n’as aucune raison de me craindre, nous sommes amis n’est-ce pas ? »
« Désoler »

Le discours du démon aurait put sembler sincère si les bras de son binôme n’étaient pas couverts de sang. Prenant son courage à deux mains, Reeve s’assis à son tour, tâchant de prendre un air aussi dégagé que possible. Souriant, Morgoth ce tourna vers la porte, comme si il voyait une bêtise qu’il venait de commettre et qu’il regrettait.

« Désoler pour les deux hommes dehors. Mais je me suis sentis menacer par leurs armes et…mais au fait, je crois que je ne t’ai pas encore présenté Seras Victoria, mon nouveau binôme »

Reeve leva un peu les yeux vers la succube, croisant ses yeux rouges sang débordant de folie et d’envies de meurtre. Baissant aussitôt le regard, il ce fourra les mains dans les poches pour s’empêcher de trembler.

« D’ailleurs en parlant de mes binômes…tu étais avec moi quand Diante a rejoint l’Empire »
« Oui…je suis désoler pour ce qu’il t’as fait »

Respirant un grand coup, Morgoth pris un air un peu plus sombre, comme si il abordait un sujet particulièrement désagréable, qui le blessait intérieurement.

« J’ai été déçu Reeve. Nous sommes amis depuis longtemps n’est-ce pas ? Et pourtant depuis quelques semaines je n’avais plus de nouvelles de toi »
« Le travail… »
« De sombres rumeurs circulent à mon sujet, et dans mon dos. Il paraîtrait que je serais devenu un démon. Tu te rends compte à quel point de telles rumeurs peuvent me blesser ? »

Son ton était devenu triste, comme si il pensait réellement ce qu’il était entrain de dire. Relevant la tête, il fixa Reeve avec intensité, ses yeux rouges accrochant son regard.

« Mais peut-être que si je tuais Diante, le traître à l’Empire, alors ses mauvaises rumeurs disparaîtraient, tu ne crois pas ? »
« Je ne sais pas si… »
« Mais pour cela j’ai besoin de toi. Tu le connais depuis plus longtemps que moi. Je pense qu’il ce trouve à Munich, mais j’ignore où précisément. Tu n’aurais pas un indice ? »
« J’ai déjà dit tout ce que savais à la FOI »

Le visage prenant un ton de nouveau triste il fit un petit signe en direction de son binôme. Aussitôt celle-ci bondit, planquant Reeve sur la table, lui déboîtant l’épaule. Malgré son hurlement de douleur elle continua à tirer sur le bras, la peau ce tendant de plus en plus au fur et a mesure que Morgoth ce rapprochait d’eux, tapotant la table du bout de ses doigts.

« S’il te plaît, arrêtons de jouer. Je sais que tu as des informations pour moi, alors comporte toi en ami et donne les moi s’il te plaît »

Un coup plus violent que les autres le décida finalement. Parlant lentement, il révéla au démon ce qu’il s’avait sur les cachettes de Diante à Munich, et sur ses principaux contacts là-bas. Souriant de plus belle, l’impérial approcha sa bouche de l’oreille de l’espion à le retraite, son visage presque déformer par le plaisir qu’il semblait éprouver.

Merci Reeve Tuesti. Repose en paix à présent

Faisant signe à Seras celle-ci mis Reeve sur le dos, levant sa main griffue pour porter le coup de grâce, son regard croisant celui de l’espion. Cela ne dura qu’un instant, mais celui-ci sembla soudain voir quelque chose, comme si sa vision s’étaient accrue au-delà des limites humaines. Regardant au plus profond des yeux de Seras un ultime sourire vint éclairer son visage alors que la succube lui planta sa main dans le cou, laissant le cadavre souriant s’écrouler sur le sol.

« Excellent travail. Tu peut aller t’amuser »

Aussitôt son binôme partis dans la nuit, allant chasser comme l’animal qui avait pris le dessus sur l’être humain. Souriant de plus bel, le démon ce demandait qu’elle personne serais sa victime ce soir.

La lumière commença à transpercer lentement les ténèbres au fur et a mesure qu’elle ouvrait ses yeux, la clarté du néon accroché au plafond pénétrants dans ses pupilles petit à petit. Un horrible mal de crâne fit suite à l’arrivée brutale de lumière, une migraine la faisant émerger sans aucune douceur de son sommeil. Combien de temps avait t’elle dormie ? Elle n’aurait pas pus le dire, ses souvenirs étant embrouiller, tout étant tellement confus, des images lui revenant par flash : son entrée à l’Empire, lorsqu’elle avait été recrutée dans l’équipe de Morgoth, leur rencontre, son mariage, sa désertion de l’Empire, tout ce qu’elle avait dut subir jusque là. Ce relevant d’un coup elle constata que la sueur rendait son visage collant, apparemment elle avait eu un sommeil très agité.

« Alors, enfin réveillée ? »

Diante était là, assis sur une chaise posée à côté du lit, son épée adossée contre le mur, ses deux desert eagle à la ceinture. Bizarrement il semblait presque inquiet, comme si il voulait lui cacher quelque chose de très regrettable, mais la scientifique ne le vit pas, déjà replongée dans ses pensées.
Tout cela…tout cela en valait t’il vraiment la peine ? Depuis qu’elle avait quittée le Grand Empire elle n’avait même pas pris 5 minutes pour y réfléchir, avançant sans regarder en arrière ou même savoir pourquoi elle continuait à avancer. Mais cette dernière épreuve lui avait fait voir la mort de très prêt, une fois de plus. Au fond d’elle une partie de son esprit lui murmurait d’arrêter les frais, et de ce ranger dans un coin bien tranquille. Elle avait déjà pris d’énormes risques, allant jusqu’à mise sa propre vie, mais pourquoi ? Michael était introuvable, et lui seul aurait put les aider, alors à quoi bon continuer d’avancer en espérant un jour meilleur quand celui-ci n’était qu’un rêve stupide et illusoire? Cela ne serait sans doute pas trop difficile d’aller ce cacher dans un endroit bien tranquille, de changer d’identité et de refaire sa vie, loin de la guerre et de ses mauvais souvenirs.

« Tu es certaine que ça va ? »

Diante avait dut voir que quelque chose ne tournait pas rond sur sa tête. Remarquant finalement l’inquiétude sur son visage, et particulièrement lorsqu’il la regardait, elle tenta de ce lever…avant de s’arrêter d’un coup sec, comme frappée par la foudre.
Son ventre c’était aplati, alors qu’elle était à 5 mois de grossesse. De plus elle pouvait voir une longue cicatrice partant de sa poitrine. Non…ce ne pouvait pas être cela. Levant les yeux vers le chasseur de prime presque avec désespoir celui-ci eu un soupir, comme si il regrettait ce qu’il allait dire.

« Tu es restée inconsciente une semaine. De plus tu avais subit des dégâts autant physiques que psychologiques. J’ai appelé un ami médecin, mais nous n’avons pas eu franchement le choix… »

S’enfonçant la tête dans les mains, la scientifique sentis les larmes lui montant aux yeux, le désespoir l’assaillant au plus profond de son esprit. Ca ne pouvait pas être vrai, elle ne pouvait pas avoir perdu son enfant comme cela. L’envi de vivre commença à la déserter au fur et a mesure qu’elle réalisait qu’elle avait perdu tout ce qui avait fait son avenir.
Impassible le déserteur sembla presque surpris par la réaction de Lucrétia, comme si elle agissait de façon étrange vu la situation qu’il venait de lui exposer.

« Ce n’est pas la peine de te mettre dans un tel état »

La scientifique releva la tête d’un coup, ses yeux allant vers Diante. Elle semblait hors d’elle, son visage rougis aussi bien par les larmes que par la rage.

« Comment ose tu me dire cela alors que je viens de perdre mon enfant ?! »
« Mais de quoi tu parle ? »

Le temps arrêta de s’écouler, ce figeant au moment même où le chasseur de prime avait prononcer cette phrase. Pour la première fois depuis qu’elle s’était réveillée Lucrétia regarda l’ensemble de la pièce, son regard tombant sur un petit berceau posée au l’extrémité de la pièce. Comme dans un rêve elle s’en approcha lentement, chaque pas étant une étape. Plongeant son regard à l’intérieur elle y trouva un bébé endormis profondément, replier sur lui-même.

« Nous avons dut te greffer un module de croissance accélérer. C’est…une fille »

La voix de Diante lui paraissait désormais lointaine, comme si il n’avait que murmuré cela. Approchant sa main de l’enfant elle lui caressa le front, le bébé ouvrant ses yeux. Aussitôt la scientifique eu un soupire de soulagement, craignant de voir des yeux rouges sang au milieu du visage de sa fille. A la place elle avait des yeux bleu éclatant tournant presque argent, de grand yeux qu’elle conserva ouvert comme si elle voulais marquer ce qu’elle voyait dans son esprit.

« Claire »

Elle savait que Morgoth adorais ce nom, et elle ce doutait que c’est celui qu’il aurait voulut pour sa fille. Mais maintenant qu’elle regardais l’enfant elle comprenait mieux le malaise qu’avait ressentis Diante : si le démon apprenait cette information alors il n’y mettrais que plus d’acharnement à les poursuivre et les tuer. Et encore, elle n’osait même pas imaginer ce qu’il ferait si il ne tuait pas la fille de son hôte. Rien qu’à cette pensée elle sentie un frisson lui parcourir l’échine.

« Je suppose que tu sais ce que cela implique comme risque ? »
« Oui, je sais »
« Bien…tu sais que tu peut me laisser tout le travail. Tu ferais mieux d’aller te planquer en attendant que tout soit finis »

Il semblait très sérieux, ce qui était étrange pour lui. Au fond de lui-même il semblait s’inquiéter pour elle encore plus que d’habitude. Mais il n’avait rien de mieux à lui proposer que de fuir et d’attendre, exactement ce qu’elle avait toujours fait jusque là…

« Diante ? Tu es un soldat n’est-ce pas ? »
« Un ex-soldat. Pourquoi ? »
« J’aimerais que tu m’apprenne à combattre »

Sa voix avait semblée plus déterminée, pesant chacun de ses mots. Le chasseur de prime eu un léger haussement de sourcil, sa bouche s’ouvrant déjà pour la convaincre que cela n’était pour elle, qu’elle restait une simple civil contrairement à Morgoth et lui-même qui étaient deux vétérans, des guerriers endurcis. Mais aucun son ne sortis de sa gorge, ses yeux posés sur le berceau, semblant comprendre pourquoi elle prenait cette décision. Elle n’avait été jusque là qu’un fardeau pour les autres, tout juste capable de rester en arrière, une personne qui avait besoin d’être protégée. Mais aujourd’hui elle ne pouvait plus tolérer cette situation, elle avait envi de pouvoir ce défendre par ses propres moyens.

« Très bien. Mais je te préviens tu risque d’en baver »
« Pas de soucis »

Peut importe la difficulté de l’entraînement, elle devait le faire. Elle devait devenir plus forte pour pouvoir protéger sa fille, pour pouvoir protéger Claire.

« Bon, ça suffit pour aujourd’hui »

Tombant de fatigue, suant à grosse gouttes elle fut bien contente d’entendre ces mots. Epuisée la jeune femme alla ce poser sur le rebord de la fenêtre, goûtant à l’air glacer qui venait lui rafraîchir le visage. Depuis plusieurs jours elle s’entraînait durement avec Diante dans le seul but d’apprendre à manier correctement une arme à feu. Bien entendu le maniement des armes de corps à corps avait été très vite été écarté vu le problème de force physique. Mais elle mettait beaucoup d’effort pour apprendre à utiliser une arme à feu, suivant sans broncher les consignes du chasseur de prime qui, fidèle à ce qu’il lui avait annoncer, ne faisait preuve d’aucun ménagement à son égard. Mais tant mieux, elle ne voulait pas de traitement de faveur, juste apprendre à devenir assez forte.
Soudain son regard s’arrêta sur une camionnette noire garée dans la rue en face de là où il ce trouvaient. D’apparence elle n’avait rien de spécial, mais Diante lui avait appris à repérer les signes qui ne trompaient pas. Doucement elle s’éloigna de la fenêtre, faisant un signe de la main au chasseur de prime qui compris aussitôt le message : Ils avaient finalement été repérés.


« Excusez moi, vous cherchez quelqu’un en particulier ? »

Au rez-de-chaussée une femme à l’aspect corpulents ce tenait devant trois, portant des manteaux très épais, presque trop épais. Ils avaient l’air mauvais, comme si le sourire leur était une chose oubliée depuis longtemps, et le bandeau que l’un portait sur son œil n’arrangeait rien à leur apparence.

« Mr Schulse…? »

Leur voix sonnait dure et ferme sans la moindre note de sympathie ou même de politesse. Décidément ce mauvais payeur de loyer avait de drôle d’amis, il allait devoir régler son retard de loyer si il ne voulait pas qu’elle le fiche à la porte.

« Dernier étage, porte de gauche »

A peine eut-elle finie sa phrase qu’un des hommes avait sortis un Beretta 92-SD, tirant à bout portant sur la pauvre femme qui s’écroula sans un bruit, un trou au milieu du front. Sans même au haussement de sourcil le borgne fit un signe aux deux autres hommes qui ce mirent à grimper les étages les uns après les autres, crochetant les portes à une vitesse hallucinante, tuant sans bruit tout les occupants de l’immeuble alors que leur chef monta les escaliers lentement, ne s’arrêta qu’au dernier étage devant la porte de gauche. Posant la main sur la poigné, il constata que celle-ci était ouverte, la poussant doucement pour tomber face à face avec un homme aux cheveux blanc assis tranquillement sur une chaise, entrain de le regarder avec le sourire.

« Ca fait un moment Vlad. Tu as l’air de bien te porter »

Loin d’être déstabilisé par l’attitude de l’homme en face de lui, et surtout le fait qu’il semblait l’attendre, le borgne garda son attitude glacial. Et lorsqu’il parla ce fut d’une attitude tout aussi neutre, comme si il s’adressait à quelqu’un en le croisant dans la rue.

« J’ai un contrat sur ta tête Diante »
« Et tu te crois capable de l’obtenir ? »

Pour toute réponse l’homme ouvrit son manteau, laissant voir une épée accrochée à son dos. La dégainant à une vitesse peut commune il ce mis en garde, laissant Diante ce lever avec un soupir, dégainant lui aussi son épée. Le borgne bougea le premier, fonçant vers le déserteur à pleine vitesse, sa lame s’abattant vers la tête de son adversaire qui para le coup sans difficulté, l’unique œil du chasseur de prime s’écarquillant sous l’effet de la surprise en voyant son coup être si facilement arrêté.

« Qui a-t-il ? Te serais tu ramolli avec le temps ? »

Enrageant l’homme rompit le blocage dans lequel étaient prises les deux lames, commençant à frapper dans tout les sens en direction de Diante qui répliquait au coup par coup. Ces deux là savaient vraiment manier une épée, leur coup s’enchaînant les uns après les autres de plus en plus vite. Semblant vouloir en finir le plus vite possible le déserteur profita d’une ouverture pour envoyer le chasseur voler d’un coup de pied bien placé dans le ventre. Reprenant à peine son souffle, son instinct et surtout un bruit reconnaissable le fit ce coucher, éviter de peut une rafale provenant de la fenêtre derrière lui, celle-ci ce brisant en morceau pour laisser passer un homme tenant fermement un MP5K dans une mains et une corde de rappel provenant de toit dans l’autre.

*Merde. Ils ont été plus rapide que je ne pensais*

Ne laissant pas une seconde à l’homme pour réagir Diante lui fonça dessus, un violent coup d’épaule le faisant basculer par la fenêtre par laquelle il venait à peine de passer. Un coup d’épée rapide trancha aussitôt la corde, laissant le chasseur de primes s’écraser quelques étages plus bas dans un bruis sourd qui ne laissait aucun doute sur ses chances de survit.
Relevant la tête il vit que le borgne s’était remis debout, sortant son arme pour tirer pile entre les pieds de Diante. Il y eu un moment d’hésitation pendant lequel il ce demanda bêtement si son adversaire s’était ramollit tant que ça avant de comprendre enfin, plongeant sur le côté pour éviter une rafale venant d’en dessous qui explosa le sol sur lequel il était poser deux secondes avant. Ce remettant à peine sur ses pieds que déjà un autre mercenaire avait passé la porte, arme à la main pointée vers le déserteur. Il y eu un coup de feu et le mercenaire s’écroula, une balle au milieu du front. Sans même tourner la tête, l’ex-impérial ce félicita intérieurement d’avoir mis au point ce plan avec Lucrétia depuis un moment. En effet la jeune femme ce tenait caché derrière un mur, ses mains posées sur une arme encore fumante. Désormais en situation d’infériorité le borgne sortis de l’appartement, arrosant la pièce de balles pour couvrir sa retraite. Mais la bataille était loin d’être gagnée, des bruits de pas montant rapidement l’escalier en colimaçon ce faisant entendre très distinctement.

« Lucrétia tu sais ce que tu dois faire ? »

Approuvant d’un signe de tête la scientifique traversa l’appartement, prenant Claire qui pleurait réveillée par le bruit, avant de disparaître par une porte dissimulée.
Désormais rassurer Diante attendit calmement, rangeant son épée et sortant une de ses deux armes à feu. Enfin la porte vola en éclat, trois hommes ayant rejoint le chasseur borgne, pointant leurs armes sur Diante qui ne semblait pas plus soucieux que cela. Profitant du petit moment d’inattention provoquer par leur surprise il sauta par la fenêtre, sa main attrapa la corde laisser par le mercenaires qui ce trouvait mort en bas, le treille le laissant tomber en chute libre dans ce qui semblait un véritable suicide. Dans sa chute il put pourtant ce féliciter de son choix : deux autres hommes attendaient en bas, leur armes crachant un déluge de balles qui grâce à sa vitesse de chute ne parvenaient pas à l’atteindre.
Enfin, quand il fut arrivé aux environs du 1° étage il poussa violement contre le mur avec ses pieds, ce projetant en avant pour finalement atterrir par terre sans la moindre égratignure. Mais ce genre d’exploit n’était pas à refaire tout les jours : ses genoux et ses pieds hurlaient de douleur, l’effort physique à fournir était lui-même si intense que cela le fatiguait énormément. Ignorant la douleur il ce releva, son arme commençant à tirer avant que les mercenaires aient eu le temps de réagir, l’un d’eux s’écroulant abattu d’une série de tir en plein poumon, le deuxième ayant le temps d’aller ce mettre à couvert.

« Et merde ! Il a fallu qu’il m’envoi ses fils de *** »

Jurant à haute voix l’ex-impérial ce mis à courir vers sa cible, contournant son abri pour tomber sur un endroit vide. Relevant la tête il vit une ombre ce rapprocher de lui à une vitesse inquiétante de lui. Esquivant au dernier moment, ce qui aurait dut lui couper les mains ce termina simplement par un violent coup sur son arme, tranchant celle-ci au niveau de son canon. Reculant rapidement il n’eut pas le temps de sortir son épée que le mercenaire était sur lui, levant son épée pour lui porter un coup fatale. Saisissant le manche de l’arme Diante arrêta le coup, envoyant son adversaire s’écraser quelques mètres plus loin après un bon coup de pied dans le ventre. Les rôles désormais inverser il ce jeta sur son ennemi, levant à son tour l’arme avant de l’abattre sur le mercenaire…le coup contrer à quelques centimètre de la tête. Un autre chasseur était apparu, arrêta le coup juste à temps, levant violement sa lame afin de désarmer Diante, l’épée que tenait l’ex-impérial s’envolant de plusieurs mètres.
Sautant en arrière il dégaina son épée, mettant un genou à terre et mettant son épée au dessus de sa tête, arrêtant un coup au dessus provenant d’un autre mercenaire. Profitant du faible moment pendant lequel son ennemi était vulnérable il releva son corps d’un coup, son pied projetant encore une fois l’homme contre qui il ce battait. Il eu a peine le temps de ce remettre en garde qu’un autre mercenaire fonça vers lui, son épée dégainée pointée sur lui, la puissance et l’angle d’attaque ne laissant pas d’autres possibilité à Diante que d’esquiver le coups.

Ce décalant pour analyser la situation, celle-ci n’était vraiment pas brillante. Quatre hommes l’avaient attendu en bas, lui faisant face, et maintenant les trois autres mercenaires plus le borgne sortaient de la porte de l’immeuble derrière lui, portant le nombre total d’ennemis à huit. Connaissant Vlad celui-ci n’allait sans doute pas prendre part au combat, mais à un contre sept le combat était très déséquilibrer, d’autant que les hommes en face de lui n’étaient pas les trouffions qu’il avait l’habitude de combattre. Ceux-ci étaient des chasseurs de primes comme lui, des hommes travaillant ensemble depuis longtemps et qui avaient appris les bienfaits du travail en équipe, et ce n’était pas trois morts dans leur rang qui allait pouvoir les effrayer.

« Tu ferais mieux d’abandonner Diante. Baisse gentiment ta petite tête et je te promet qu’on mettra pas trop longtemps à la trancher »

Souriant tant la proposition était ridicule Diante rompit d’un coup le calme pesant, fonçant tête baisser sur le cercle d’ennemis qui l’entourait. Aussitôt le combat repris de plus belle, les lames virevoltant à une vitesse folle, les adversaires pris dans un tourbillon de fer et de sang. Mais malgré toute son expérience et son talent le combat était bien trop déséquilibrer pour Diante qui devait la plupart du temps esquiver plus que parer, ses forces s’épuisant rapidement face à des ennemis implacables qui trouvaient toujours le moyen de parer les coups qui auraient put être fatal pour leurs compagnons. Au bout de plusieurs minutes de combat il rompit finalement l’engagement, les combattants ce remettant en position. Il était vraiment dans un sale état, son corps comportement plusieurs blessures, la plus inquiétante étant une profonde coupure au niveau de son front qui faisant couler le sang jusqu’au cou tout en passant par son œil, résultat de la parade désespérée de ce qui aurait du lui traverser le crâne.
Face à lui les mercenaires paraissaient aux anges de le voir à genoux, leurs blessures superficielles et la relative énergie dont ils disposaient encore jurant magnifiquement avec Diante.

« Alors Dianti, tu abandonne déjà ? Je savais bien que tu était la honte de… »

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase, une balle lui traversant la tête de part en part, le sang giclant derrière lui. Surpris tout le monde ce retourna vers Lucrétia qui tenait son arme dans une main et sa fille dans l’autre, semblant résolue malgré le nombre d’adversaires. Souriant en voyant sa deuxième cible ce présenter si simplement devant eux l’un des mercenaires rompit les rangs, fonçant l’arme levée vers une Lucrétia paralysée par la peur de voir un des chasseur lui foncer dessus, son courage de quelques secondes auparavant fondant comme la neige au soleil. N’étant plus qu’à quelques mètres d’elle le mercenaire tendit la main…mais seul un horrible moignon arrivant à destination. Un hurlement de douleur ce fit aussitôt entendre, le bras désormais séparer du reste étant resté en arrière, couper par une arme en métal particulièrement grande.
Ce mettant aussitôt en position défensive les mercenaires n’eurent pas longtemps à chercher leur nouvel adversaire, celui-ci ce tenant tranquillement assis sur le toit de leur camionnette, son katana encore ranger bien sagement dans un foureau. A la simple vue du nouvel arrivant Lucrétia lâcha son arme et Diante raffermis la poigne sur la sienne, serrant les dents de rage autant que de colère. Quand au borgne, il semblait littéralement frappé par la foudre, articulant à peine sa phrase.

« Mais putain…t’es qui toi ? »
« Quelqu’un qui a la vibre familiale sans doute. Mais tu peut m’appeler Michael Cry »

Le temps semblait comme figer, les mercenaires observant le paladin qui tranquillement assis en face d’eux ne manifestait aucun signe d’inquiétude ou même un quelconque stress. En réalité son visage semblait juste serein et calme, une véritable statue de marbre qui ce tenait en face d’eux. Les 6 mercenaires avaient raffermis la prise sur leurs épées, celui à terre ce relevant doucement alors que le borgne semblait comme pétrifier, réfléchissant comment gérer ce nouveau problème.

« Et bien, un problème ? »

Sans attendre le moindre ordre ou la moindre consigne le mercenaire désormais manchot chargea l’archange, ayant ramassé son épée auparavant. Hurlant de rage il courut à pleine vitesse sur un ennemi qui ne semblait presque pas l’avoir remarquer. Enfin, quand il ne fut plus qu’à quelques mètres l’un de l’autre Michael eu un léger mouvement du poignet, le chasseur de prime s’écroulant quasiment aussitôt, un couteau de combat planter au beau milieu du front.
Sous le regard encore ébahis des autres mercenaires Michael descendis de son perchoir, tombant doucement devant eux, une main sur son katana encore ranger dans le fourreau, ses doigts poussant délicatement la lame.

« Inutile d’avoir un bain de sang. Partez gentiment et je vous garanti la vie sauve »

Il eu un moment d’hésitation au sein du groupe, certains semblant trouver la proposition intéressante au vue de la démonstration de puissance, très vite rappeler à l’ordre d’un regard par leurs camarades. Puis Vlad, le chef borgne fit un signe de la main en direction du groupe, les six autres chasseurs de prime passant aussitôt à l’attaque, les épées sorties. Avec un soupir Michael dégaina lui aussi son arme, ce mettant en position pour recevoir l’assaut.
Un premier coup venant d’au dessus fut facilement esquiver, son arme tranchant immédiatement le bras du mercenaire, changeant l’angle d’attaque au niveau de la tête qui s’écroula sur le sol, vite suivit par le reste du corps. Parant une série de coup il passa soudainement à l’attaque, projetant un des chasseurs avec son pied, sa lame venant fouetter l’air tranchant un des hommes au niveau de la taille, les deux parties s’écroulant dans un bain de sang. Ce baissant pour éviter un nouveau coup venant de derrière, il passa rapidement sa lame derrière lui, coupant les jambes de l’homme avant de lui trancher la tête d’un coup sec.
Désormais debout au milieu d’un bain de sang, son regard lui-même semblait avoir changer, celui qu’il portait quand il ce faisait encore appeler Gabriel ayant laisser sa place à un regard froid et vide d’émotion. A cet instant il ressemblait à tout sauf à un être humain, juste une machine à tuer sans âme.
Reculant devant le spectacle qui s’offrait à eux, deux des trois hommes restant sentirent d’un coup la lame passer entre eux, allant ce plonger en pleine poitrine de leur camarade. Michael avait lancé son épée, tuant le mercenaire qui s’était relevé et avait déjà sortis une arme à feu. Content de ce trouver devant un adversaire désarmer les deux hommes repassèrent à l’attaque, levant leurs armes. Ce baissant pour esquiver les coups l’archange passa lui aussi à l’attaque, plongeant sa main au milieu de la poitrine d’un des deux attaquant, sa main s’enfonçant dans la chair comme dans du beurre, en ressortant dans une gerbe de sang, laissant sa pauvre victime agoniser lentement. Paniquer le dernier encore debout tenta un coup autant désespérer que maladroit, Michael esquivant rapidement le coup, un éclat blanc sortant de sa manche allant tranchant la gorge du mercenaire qui s’écroula dans on propre sang.
A quelques mètres de lui, Vlad semblait frapper par la foudre, tremblant comme une feuille morte.

« Merde ! Mais putain, c’est quoi ce type ?!! »

Les mains tremblante il saisit son arme à feu, la levant vers Michael qui ne semblait pas du tout inquiet, presque compatissant même. Soudain le borgne sentis quelque chose de lourd lui tombe sur l’épaule, sa vision l’empêchant de voir ce que c’était.

« Allons Vlad, tu n’as pas oublier qu’on a un duel à finir n’est-ce pas ? »

Le poids ce souleva, un regard en arrière lui indiquant que c’était la lame de Diante qu’il avait eu sur l’épaule pendant quelques secondes. Respirant un grand coup il lâcha enfin son arme, avançant de quelques pas avant de dégainer à son tour son épée, les deux chasseurs de primes ce faisant face. Puis le combat repris de plus belle, comme si il ne s’était passer que quelques instants depuis qu’ils avaient commencé à s’affronter dans l’appartement. Les deux lames s’entrechoquaient avec rapidité, les deux adversaires maniant leur arme à toute vitesse, visant les points vitaux de leur ennemi qui a chaque fois parvenait à esquiver/parer à la dernière seconde. Mais Diante était blessé et fatiguer, alors que le borgne s’était économisé depuis le début du combat. Petit à petit le déserteur reculait, perdant inexorablement du terrain.
Un coup plus violent que les autres envoya sa lame voler plusieurs mètres derrière lui, Vlad hurlant de joie abattant déjà sa lame. Esquivant le coup Diante lui saisit le bras, un horrible craquement ce faisant entendre presque aussitôt, le bras du borgne ce pliant désormais entre le poignet et le coude. Ne lui laissant pas une seconde, le déserteur donna un violent coup de pied dans sa rotule droite, le bruit qui suivit laissant penser sans aucun doute possible qu’elle aussi venait de ce briser.
Tombant à terre, le corps secouer de tremblement, le chasseur ne put que voir le pied de son ennemi s’abattre sur lui, tombant de tout son poids et de toute sa force sur son cou, le tuant sur le coup.

« Tiens tiens…je vois que tu as appris cet enchaînement »
« Je ne t’ai jamais demander de venir Michael »
« Bien sur, mais avant j’avais quelque chose à vérifier »


Quelques minutes le trio était de retour dans l’appartement dévasté, l’archange ayant servis à boire à tout le monde, assis tranquillement sur le canapé comme si tout cela n’était qu’un rendez-vous prévu depuis longtemps entre vieux amis. Diante s’était assis en face de lui, son desert eagle proche de la main, prêt à agir à la moindre réaction.
Quand à Lucrétia elle observait Michael, surprise de voir à quel point son visage et son attitude pouvaient changer en à peine quelques secondes. A cet instant il ressemblait bien plus au Gabriel qu’elle avait connu dans le parc de Munich qu’à l’homme qui venait de massacrer six mercenaires sans le moindre problème. C’était à la fois effrayant de penser que cet homme pouvait changer ainsi de personnalité, mais aussi rassurant de le savoir de leur côté.

« Je t’ai pas inviter à venir squatté chez moi le vieux. Qu’est-ce que tu veux ? »

Il ne semblait pas avoir changer d’avis sur son frère, la haine qu’il avait envers lui étant seulement contenu…provisoirement.
Ce levant, les yeux de Michael allèrent vers Lucrétia, semblant réfléchir à quelque chose.

« Vous permettez ? »

S’approchant d’elle ses doigts écartèrent son manteau, touchant sa peau. Surpris Diante saisit son arme, mais un regard vers l’endroit où il passait ses doigts lui faisant ce rassoire. L’archange observait la profonde cicatrice qu’elle avait jusqu’au cou, semblant presque lire quelque chose que lui seul était capable de déchirer. Bizarrement, et maintenant qu’il était proche d’elle, la scientifique pouvait voir ce qui ressemblait à de la tristesse dans son visage, comme si il ce souvenait d’une blessure depuis longtemps enfouie.

« Sparda hein ? 1,3 litres de sang je suppose…bien entendu, il a toujours été…et Diante c’est donc toi qui…bien sur, c’était presque évident »

Ses paroles n’avaient aucun sens, mais Diante approuva de la tête lorsque son frère ce tourna vers lui, ses paroles semblant très explicites pour lui. Quand à la scientifique, elle semblait totalement perdue, comme si ils s’étaient mis à parler une autre langue.

« Lucrétia Crescent, je suis désoler que Sparda vous ait fait subir cela. Mais sachez qu’il ne vous aurait jamais tué »
« Mais il a essayé de tuer Morgoth ! C’est un traître ! »
« Non, sa loyauté envers l’Empire a toujours été très forte. Sparda…travaillait pour moi »

La discussion s’était arrêtée, Michael et Diante ce complétant sur certaines parties du récit dont l’autre n’avait jamais entendu parler. Apparemment tout les deux savaient depuis longtemps qui était réellement Sparda, l’Archange le connaissant depuis presque aussi longtemps que Morgoth après tout, et même mieux que lui sur les derniers événements.
Lucrétia quand a elle été restée assise, acceptant les informations les une après les autres, ce sentant de plus en plus perdu. Depuis toujours elle avait considérée Sparda comme un horrible traître, un homme sans scrupule qui avait tenté de tuer son ancien ami, celui qui avait manquer de la tuer de peut. Mais aujourd’hui les pièces du puzzle parvenaient à s’assembler, plusieurs points de détails sombres s’éclaircissant enfin. Soudain elle ce rendit compte que Diante connaissait la vérité depuis le tout début, une scène de bagarre dans un restaurant lui revenant en mémoire. Diante avait t’il à ce moment penser que son employeur mettait trop de temps, et qu’il devait agir pour toucher son argent ? Elle ce souvenait de tout le temps où le binôme combattaient ensemble, ressemblant à n’importe quel autre soldat dans ses 3 vastes armées. Le chasseur de prime avait donc joué la comédie depuis tout ce temps ? Il n’avait donc jamais vraiment servis l’Empire, n’étant là que dans l’attente du signe qui lui indiquerait quand agir ?

« Et c’est pour ça que t’es revenu ? C’était vraiment pas la peine »

Diante semblait exaspérer, ce retenant à grande peine de sauter sur son épée pour attaquer son frère. Malgré ce qui s’était passé il ne lui avait toujours pas pardonner, le simple fait de le voir en face de lui semblant lui brûler les mains.

« Si tu n’es pas content j’aurais put les laisser te mettre en pièce »
« J’était sur le point de leur mettre une raclée » siffla t’il entre ses dents
« Je n’en doute pas. Déjà quand tu était petit tu refusait de… »

Ne lui laissant pas le temps de finir sa phrase Diante bondit comme un diable de sa boîte vers son épée, ses doigts ce refermant sur le manche s’arrêtant. Michael avait été plus rapide, son katana chatouillant la gorge de son petit frère qui semblait partager encore la surprise et la rage.

« Tu ne devrais pas faire autant de mouvemenst, tes blessures ne sont pas cicatrisées »

Après un grognement Diante lâcha enfin son arme, allant ce rasseoir après avoir fusiller son frère du regard. A côté de lui la scientifique semblait inquiète par ce genre de réaction qui avait fait fuir l’Archange la dernière fois. Mais heureusement il ne semblait pas vouloir s’en aller aussi vite, semblant plus calme et poser que la dernière fois qu’ils l’avaient vu.
Le silence s’installa, personne n’osant parler de peur de provoquer un nouvel affrontement entre les deux frères. Enfin, après plusieurs minutes de calme pesant Lucrétia lâcha enfin la question qui lui brûlait les lèvres.

« Vous allez nous aider ? »
« Je ne peut pas vraiment dire que vous l’avez gentiment demandés la dernière fois »

Aussitôt Diante s’enfonça dans le fauteuil, évitant de croiser le regard de la scientifique qui était littéralement entrain de le fusiller, ainsi que celui de son frère qui semblait presque être de la pitié.

« Mais bon…je suppose qu’ayant donné cette tâche à Sparda je peut au moins vous donner un petit coup de pouce »

Impassible il fouilla dans une des poches de son manteau, sortant un petit objet qu’il mis dans la main de Lucrétia qui l’examina. Il ressemblait à une sorte de pieux long d’une vingtaine de centimètres, et il semblait être fait entièrement en bois hormis pour le bout pointue qui cerclait de fer le bois. Regardant de plus prêt elle vit que de nombreuses marques étaient posées sur l’objet, si fines et petits qu’elle ne pouvait les voir qu’à la lumière.
Avant d’avoir eu le temps d’en voir plus Diante lui arracha l’objet, l’examinant à son tour avec dédain, comme un vieux jouet dépasser depuis longtemps.

« Psss. C’est garantis combien de temps ce machin ? Et où est le mode d’emploi ? Je croyais que c’était pour les vampires et autres loup-garou ces machins »
« Tu as toujours regarder trop de films »
« N’empêche que c’est pas moi qui vient de donner comme arme un bout de bois. On doit faire quoi avec ? Lui enfoncer dans le cœur à la pleine lune en dansant autour ? »
« Lui enfoncer dans le corps suffira. Mais… »

Il semblait mal à l’aise, comme si il ce préparait à annoncer une mauvaise nouvelle. C’était la première fois qu’il semblait un peu soucieux.

« Vu le peu d’information que j’ai eu, les chances que ça marche ne sont que de 30% environ »
« C’est tout ? Moi qui te croyais un expert… »
« Ce n’est pas une science exacte »

Alors que les deux frères continuaient leur discussion la scientifique repris l’objet entre ses mains, réfléchissant à la solution que venait de lui donner Michael. 30%...c’était très peut, beaucoup moins que ce qu’elle avait espérée. Au fond d’elle-même elle avait toujours imaginé que l’Archange les accompagnerais et les aiderais directement sur place. Elle devait le penser tellement fort que Michael ce tourna vers elle, le visage ferme

« Désoler, mais j’ai mes propres affaires à régler »
« Je comprend »
« Ne vous inquiétez pas, Diante est là »
« C’est justement ce qui m’inquiète » ajouta-t-elle avec le sourire, tentant de faire de l’humour pour détendre l’atmosphère.

Quelques minutes plus tard il était parti, les quittant sans même un mot pour son frère, les laissant seul dans l’appartement dévaster avec le seul espoir qu’il leur restait.

« Et maintenant ? »
« On retourne au front »